Évaluation de contexte national et les mécanismes de coopération existants au niveau bilatéral et régional, les mécanismes de coopération transfrontalière et interrégionale, y compris la cartographie des acteurs locaux et des acteurs non étatiques impliqués/à impliquer dans la procédure SAR.
Par sa position stratégique, la République de Djibouti est un point de transit majeur pour d'importants flux migratoires dans la Corne de l'Afrique. Le pays fait face à un problème crucial de la migration irrégulière avec des milliers de migrants qui transitent chaque année, poussés par des facteurs tels que les opportunités économiques, les chocs climatiques, les conflits et la violence. Selon les données DTM1 de l'OIM2 le nombre de mouvements de personnes transitant par la route orientale a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 258,000 en 2020 à 441,000 en 20223, et constitue l'une des routes migratoires maritimes la plus importante au monde. Entre janvier et décembre 2023, ce sont 278 6364 mouvements migratoires qui ont été observés sur l’ensemble des 10 points de suivi des flux installés à Djibouti.
Pendant leurs parcours les migrants sont exposés à des risques de protection, aux aléas climatiques très rudes, la déshydratation qui entrainent souvent la mort. Entre janvier et juin 2023, 241 migrants décédés ont été enregistrés5 à Djibouti dont les principales causes sont la déshydratation, la faim, les accidents le long des routes.
Djibouti joue un rôle central dans les mouvements migratoires complexes et bidirectionnels connus sous le nom de « Route de l'Est ».
La plupart des migrants qui transitent par Djibouti tentent souvent la traversée de la mer à destination des États du Golfe. Selon les données DTM de l’OIM, en 2023, un total de 72 056 migrants en provenance d'Ethiopie sont arrivés au Yémen en transitant par Djibouti soit une hausse de 81% par rapport à 2022 où 39 843 avaient été enregistrés. Pour rejoindre le Yemen, les migrants font recours aux embarcations de fortunes souvent très surchargées avec souvent des risques de naufrages en mer.
La migration irrégulière le long de la côte coûte la vie à de nombreux migrants. Des incidents tels que le chavirement d'un bateau en avril 2021, qui a fait 44 morts, soulignent l'urgence de renforcer le mécanisme de recherche et sauvetage en mer.
En addition, l'OIM a enregistré en 2022 un total de 89 migrants disparus ou morts le long de la route de l'Est, et de nombreux autres décès ne sont pas signalés, tandis qu'en 2023, déjà 88 migrants ont été enregistrés.
Djibouti a enregistré des progrès en matière de protection, de recherche et de sauvetage en mer comme en témoigne le travail mené par les éléments de la Garde Cotes nationale à Khor Angar à travers la surveillance pour localiser les embarcations de fortunes qui transportent les migrants, l'enregistrement des migrants vulnérables secourues en partance ou en provenance du Yémen mais des défis persistent. En effet la Garde-Côtes manquent de matériel d'intervention pour patrouiller efficacement le long de la côte djiboutienne, ce qui entrave les opérations de recherche et de sauvetage des migrants vulnérables.
Afin d’appuyer la Garde Cotes Djiboutienne dans les Opération de recherches et Sauvetage et sur financement de gouvernement japonais, l’OIM Djibouti va mettre en œuvre un projet de renforcement des capacités de la Garde Côtes djiboutiennes à mener des opérations de recherche et sauvetage en mer. L’objectif de ce projet est d'améliorer l'efficacité des opérations de recherche et de sauvetage (SAR) menées par les garde-côtes djiboutiens pour les migrants vulnérables, conformément aux lois et normes internationales
L’une des activités de ce projet consiste à mener une évaluation du contexte nationale en matière de recherche et sauvetage y compris les accords de coopération qui lie Djibouti à d’autres pays.
Afin de réaliser cette activité, l’OIM cherche à recruter un consultant national qui réalisera une évaluation du contexte national et les mécanismes de coopération existants aux niveaux bilatéral et régional ; les mécanismes de coopération transfrontalière et interrégionale, y compris la cartographie des acteurs locaux et des acteurs non étatiques impliqués ou à venir dans la procédure de recherche et de sauvetage.
L’objectif principal de cette consultance est la réalisation d’une évaluation sur le contexte national en matière de recherche et de sauvetage et les mécanismes de coopération existants aux niveaux bilatéral et régional ; les mécanismes de coopération transfrontalière et interrégionale, y compris la cartographie des acteurs locaux et des acteurs non étatiques impliqués ou à venir dans la procédure de recherche et de sauvetage.
De façon spécifique, il s’agit de :
L’évaluation adoptera une approche participative et inclusive, avec une combinaison des méthodes de collecte de données qualitatives et quantitatives. Elle impliquera toutes les parties prenantes notamment la Garde Cotes Djiboutienne, les autres partenaires étatiques et non étatiques impliqués dans les opérations de recherche et de sauvetage, etc. Le consultant proposera une démarche méthodologique qui devra comprendre au minimum les étapes suivantes :
Il faut noter que la fin de chaque phase sera marquée par un debriefing (une mini restitution) à travers un rapport succinct à soumettre au commanditaire (l’équipe de l’OIM) pour validation. L'évaluateur doit respecter les principes de protection des données de l'OIM, et les directives éthiques lors de la réalisation de l'évaluation.
Le livrable principal sera un rapport final bien structuré contenant une analyse minutieuse et pertinente de contexte national des opérations et les mécanismes de coopération existant au niveau transfrontalière et interrégionale de secours et d’assistance, une revue documentaire, des recommandations spécifiques et des commentaires ainsi qu’une cartographie des acteurs intervenant dans les opérations de secours et sauvetage et une proposition de mise à jour du décret précisant les attributions de la Garde Cotes à Djibouti.
Le rapport sera présenté sous forme écrite 2-3 semaines après la fin de l’étude d’évaluation. Ce rapport sera validé par l’équipe de projet et l’équipe de la Garde Cotes.
Le consultant national recherché pour cette étude doit avoir les qualifications suivantes :
L’évaluation finale débutera le 15 avril 2024 et se terminera le 30 mai 2024, pour une période totale de 45 jours. Les dossiers de candidature doivent être envoyés uniquement à l’adresse [email protected]
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.